mercredi 14 mai 2025

C'est désespérant, mais râler fait avancer les choses

Mon précédent billet sur ce sujet faisait état de mon profond désaccord quant à ce que l'expert d'assurance et le maître d'œuvre envisageaient comme organisation des travaux. Apparemment, cela n'a pas suffit. Je me suis donc fendu, début mai, d'une jolie lettre destinée à mon assurance.

Madame, Monsieur,

J'ai été victime d'un incendie dans la nuit du 12 au 13 novembre 2023, concernant ma résidence principale de Le-Petit-Village. Nous sommes 18 mois après ce sinistre, et je prends mon clavier pour vous faire part de mon profond agacement, pour ne pas dire énervement, quant à l'absence de progression des réparations.

Je ne prétends pas que rien n'a été fait, évidemment. Mais un temps littéralement monstrueux est perdu en... je ne sais quoi. L'expert d'assuré qui m'assiste (MesExperts) relance très régulièrement (jusqu'à plusieurs fois par semaine) l'expert d'assurance (VosExperts), avec des demandes insistantes, sans que cela ne produise d'effet.

Je suis bien conscient que MonAssurance se doit de valider un certain nombre de points quant aux devis et réparations à réaliser. Toutefois, il est évident que la diligence qui est impérative en ce domaine n'est pas présente.

À titre d'illustration de mes griefs, un devis de déshumidification (opération nécessaire avant travaux) a été établi en juillet 2024. Après relance de mon expert d'assuré en septembre 2024, il s'est avéré que le devis n'a pas été vu ou traité. Le dit devis n'étant plus valide, il a fallu demander un nouveau devis au prestataire en octobre. Ce dernier s'est fait tirer l'oreille : le premier devis lui a été demandé « rapidement, urgent, merci », et nous revenons trois mois plus tard avec la même demande... Bref, après diverses péripéties et relances, le devis a été validé en février 2025. Après sept mois.

Détail amusant, bien que ce devis a été validé par vos services et signé de ma part en février 2025, la déshumidification n'est pas faite -- pour une raison annexe : « la maison a séché toute seule, c'est pas la peine ». Sept mois de perdus pour... ça.

Autre exemple, lors de la dernière réunion qui s'est tenue à la mi-mars 2025 pour examiner les devis reçus un mois plus tôt, le maître d'œuvre a été très insistant sur les délais de mobilisation des artisans, notamment du couvreur/charpentier (6 à 8 semaines minimum). Quelques corrections sur les devis ont été demandées et reçues fin mars. Et depuis... rien. Mon expert d'assuré relance le vôtre, et... aucun retour. Nous venons de perdre un mois quant à la validation d'un devis qui était indiqué comme particulièment urgent pour le démarrage des travaux.

Nous sommes le 1er mai 2025. Si l'on regarde le calendrier, le mois de mai est... quelque peu allégé de journées de travail. Il ne va donc rien se passer. Imaginons, soyons fous, que MonAssurance valide le devis du couvreur/charpentier début juin, soit deux mois après l'avoir reçu. Il faut ajouter deux mois pour la disponibilité des artisans, on arrive début aôut, c'est-à-dire, congés estivaux obligent, septembre.

Les travaux ne commenceront donc, hypothèse optimiste, qu'en septembre 2025. J'écrirai bien volontiers ici toute la bordée de termes peu courtois qui me vient à l'esprit mais, bonne éducation oblige, je me fais violence et me limite à vous écrire (en majuscules, car en réalité je hurle) : IL N'EN EST PAS QUESTION ! BOUGEZ-VOUS !!! Les retards accumulés par MonAssurance m'occasionnent un préjudice personnel particulièrement lourd que 1/ je n'entends nullement laisser courir et 2/ qu'il faudra indemniser par ailleurs.

Pour finir cette longue missive, je dois aborder un dernier point qui, de nouveau, tourne autour de l'organisation et de la gestion de ce dossier et des travaux afférents.

J'ai lu, dans les échanges entre maître d'œuvre, expert d'assuré et expert d'assurance, que MonAssurance (qui assure les trois maisons qui ont brûlé en novembre 2023) souhaite optimiser les opérations pour minimiser les coûts notamment de mise en place (grue pour la couverture, etc.).

L'idée est intéressante, mais présente une limite extrêmement claire : il y a d'un côté mon sinistre, mon chantier, mon calendrier et, de l'autre, leurs sinistres, leurs chantiers, leurs calendriers. Si les calendriers peuvent, sans préjudice pour les assurés, être coordonnés, tant mieux pour MonAssurance qui minimisera ainsi les coûts annexes. Si ce n'est pas possible, je refuse que mon chantier soit artificiellement retardé pour « coller » aux autres calendriers. Cela signifierait que MonAssurance augmente volontairement mon préjudice en me faisant attendre un événement qui ne me concerne pas.

Le point précédent est d'autant plus important que l'expert d'assuré de mon voisin M. CherVoisin-1 a été arrété pour raisons médicales il y a plus de deux mois, et que le dossier de mon voisin est bloqué depuis. Cet incident, évidemment regrettable pour mon voisin, ne concerne pas mon sinistre et je refuse qu'il ait un impact sur ma réparation.

Je pense que vous avez compris que je suis excédé par le traitement particulièrement insouçiant de ce qui est un préjudice personnel lourd et grave. Voilà 18 mois que j'ai été chassé de la maison que j'occupais depuis 30 ans et dans laquelle j'ai investi énormément d'affect, d'énergie et d'argent. Cette situation ne peut plus durer.

La municipalité de Le-Petit-Village commence elle aussi à trouver le temps long, deux rues étant interdites à la circulation tant que les travaux ne sont pas réalisés. Il n'est probablement pas utile de vous rappeler que, contrairement à moi, la municipalité à la possibilité de demander une exécution sous astreinte.

Cordialement, Moi.

Serez-vous surpris d'apprendre qu'une réunion, demandée depuis plus de deux mois par mes experts, est organisée demain ?

vendredi 11 avril 2025

Recyclage valorisant

Bobine de recharge, sans flancs

À l'occasion de la rédaction de ce billet, je découvre la traduction française du terme « upcycling » (les autres suggestions, comme surcyclage ou suprarecyclage, me parlent moins). Donc, je vais parler de recyclage valorisant appliqué, voire ciblé : le recyclage valorisant des cœurs cartonnés de bobines et autres rouleaux de scotch d'emballage. Si c'est pas ciblé, ça, je ne sais pas ce qui pourrait l'être.

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vendredi 4 avril 2025

Là, je ne suis pas d'accord du tout

Le titre de ce billet est aussi le sujet d'un courriel que j'ai envoyé hier à mon expert d'assuré, quant à la reconstruction de ma maison après l'incendie. Parce que le duo maître d'œuvre/expert d'assurance a fait une suggestion que, pour le dire poliment, je n'accepte pas.

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mardi 25 mars 2025

Vingt ans après...

Il se pourrait que, parmi mes deux lecteurs, l'un/e se souvienne du billet dans lequel je narrais l'ablation de 8 dents (en plusieurs fois) de l'Héritier. Presque vingt ans après, je me retrouve encore à accompagner un enfant chez le dentiste pour la même opération.

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mercredi 19 mars 2025

L'arbre généalogique qui cache la forêt

Vous connaissez les généalogistes ? Non, pas les pros de l'état civil qui fouillent les archives pour établir un arbre généalogique. Enfin, si, eux, mais pas eux directement. Ceux qui gravitent autour. Les généalogistes qui sont contactés par les notaires lorsqu'il faut (re)trouver d'éventuels héritiers d'un(e) défunt(e). Vous ne connaissez pas cette aimable profession ? Ce serait dommage de rater ça.

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mardi 11 mars 2025

Opalexe, sed lex

Configuration d'un périphérique de sécurité

Si vous ne connaissez pas Opalexe, c'est la plate-forme privilégiée pour la gestion du contradictoire dans les expertises civiles. Cela permet de s'assurer que toutes les parties (y compris celles qui rejoignent l'expertise en cours, parce que ça arrive) ont accès aux mêmes documents. Pour simplifier, c'est un outil de partage de documents. Et ça marche bien -- si vous êtes sous Windows avec Chrome.

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samedi 8 février 2025

Changement de dongle Wifi

Parce que rien n'est aussi amusant que de tout faire soi-même, j'ai mis en place mon propre point d'accès Wifi. Je n'utilise pas celui de ma box, pas plus qu'un point d'accès du commerce. Un petit Raspberry Pi 3 avec Linux (évidemment) et une clé Wifi adéquate suffit.

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mercredi 29 janvier 2025

Saisie informatique

Une saisie informatique, en principe, c'est facile. Une entité (on dit la requérante) dépose une demande (argumentée) auprès du TJ de son ressort pour qu'un huissier (on dit commissaire de justice aujourd'hui) se rende quelque part (on dit chez l'intimé) et, avec ou sans mais souvent avec l'aide d'un expert en informatique (on dit votre serviteur), récupère des copies d'éléments existant sous une forme numérique (fichiers, courriels, etc.). On parle souvent d'ordonnance 145 parce qu'il s'agit du numéro de l'article de procédure civile qui encadre ces opérations. Le président du TJ peut accepter la demande, la rejeter, ou la modifier, le plus souvent pour en restreindre la portée (non, je ne vous autorise pas à prendre une copie de tout le système informatique, mais uniquement de ces trois fichiers précis).

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