Ca commence forcément dès le réveil, avec à la radio une journaliste qui interviewe une espèce de pétasse que rien que le ton de sa voix me hérisse, j'vous raconte pas ce dont elle causait. Bon, faut positiver j'me dis, hop je bondis du lit pour éviter sur subir ça plus longtemps.
Mon pied gauche se pose joyeusement et avec une certaine vigueur sur une brosse métallique laissée là. Ok, vous me direz, que fait-elle si près du lit ? Chuis d'accord, je me suis posé la meme question.
Claudiquant, je descend les escaliers en réussissant à ne pas tomber. Bon point. Meme que la cuisine ne grouille pas de monstres hideux ni de percepteurs enragés. Cool, le p'tit dej, cool.
A l'exception de la tasse de thé qui, peut-etre du fait des nombreux mauvais et inavouables traitements que je lui fais régulièrement subir, décide de se briser alors que je la repose plutot délicatement sur la table. Le thé, c'est chaud. Surtout au travers d'un pyja-short.
Ayant exécuté une fort sympathique danse de la pluie (toujours en boitant un peu), agrémentée d'incantations que la décence ne me permet pas de restranscrire ici, je vais me doucher. Enfin, je vais espérer me doucher. Mon svelte et admirable corps dénudé attend l'ardente embrassade de l'eau chaude, tout émoustillé de plaisir retenu. La pluie invoquée plus tot arrive. Froide. J'ai pas rebranché le chauffe-eau.
Là, je suis dans mon bureau. J'ai un casque de vélo sur la tete, au cas où le plafond (dont la solidité est toute relative, j'en ai déjà parlé) se décide à manifester son indépendance d'esprit. A coté de moi, il y a un pack de 6 bouteilles d'eau. En cas de tremblement de terre, je devrais pouvoir survivre jusqu'à l'arrivée des secours.
J'attends la suite...