La scène se passe de commentaires et il y a quelques années.
Réunion de direction dans une startup Internet (c'était l'époque). On (quatre personnes) traite les différents sujets à l'ordre du jour, blablabla. La fin de la réunion arrive, et le président dit alors "Le stage de S2 va bientot prendre fin, elle a fait un super boulot, vraiment excellent. Elle est indéniablement douée et je propose qu'on l'embauche en tant qu'assistante de direction, sachant qu'avec ses capacités je souhaite la voir entrer au directoire très rapidement, elle nous apportera beaucoup".
P'tit silence dans la salle de réu. Une, deux respirations, et une oreille fine aurait perçu le bruit des flingues qui se chargent. Mais c'est pas moi qui tire le premier, parce que je n'aime que les armes blanches. Donc, c'est une voix féminine qui dit
"S2 termine son stage vendredi, et on ne l'embauche pas. On sait que tu te la tapes. J'ajouterai qu'on attend encore de voir son rapport de stage, qu'elle aurait du nous remettre comme prévu par sa convention".
Réponse du président "Qu'est-ce que c'est que cette histoire, je couche pas avec S2 c'est quoi ce délire ?
J'apporte ma contribution :
"Tes conneries avec S1 ont déjà foutu un beau souk dans l'entreprise, bordel qui n'est d'ailleurs pas terminé, on va pas recommencer.
- Vous ne me faites pas confiance, j'ai plus qu'à démissionner" dixit el presidente.
Je finis le boulot à la hache, c'est plus artistique que le fleuret moucheté.
"Je suis vraiment curieux de découvrir comment tu vas expliquer ta démission à nos chers actionnaires. Surtout qu'ils ne manqueront pas de nous poser des questions, auxquelles nous serons bien forcés de répondre honnêtement."
S2 ne sera pas embauchée mais évidemment, le président ne démissionnera pas (pas les couilles pour ça).
Comme quoi le droit de cuissage et la promotion canapé existent encore. Je n'ai toujours pas compris comment ce type ne s'est jamais fait trainer devant les tribunaux pour harcèlement sexuel aggravé.