(Errer est humain, et les pères sévères sont des diables au lit; heure_bleue, tu me corriges si j'ai encore fait des fautes de latin ?).
Ce dimanche, grand événement méritant d'être relaté, j'ai enfin terminé le ponçage de mes poutres. Enfin, des poutres de la première partie du toit, l'autre partie ça sera dans 5 ans quand j'aurais décidé de l'affectation du grenier. Mais ça on s'en fout.
Ponçage intensif signifie poussière (et plein de débris de bois rongé par des sales bestioles). En type bien organisé, je passe l'aspirateur. Ces temps-ci, l'aspirateur n'a guère avalé que de la poussière de ponçage. D'ailleurs, le sac est plein (enfin, l'aspirateur me dit que, parce que le sac est pas rempli à plus d'un tiers). Et là, j'me dis, tiens, ça doit bien brûler ça, c'est que du bois dans une enveloppe de papier (le sac).
Ni une ni deux, je change d'étage et vais jeter le sac dans le feu qui ronfle dans ma cheminée. Hmm il fait bon devant le feu, je m'abandonne quelques instants à ce plaisir bien innocent, lui.
Y'a quelque chose qui bouge dans le feu. Si, si, ça a bougé. 'tain c'est quoi ?
Haaa cooool, c'est le sac. L'air qu'il contient se dilate à la chaleur, et le sac gonfle. Marrant, on dirait un ballon de hand-ball un peu carré.
Mon petit sourire s'efface soudain alors que les neurones "physique et thermodynamique" se mettent en route. Je réalise que lorsque le feu aura un peu rongé l'enveloppe du sac, ben ça va faire un trou. Par lequel l'air sous pression va s'échapper. Avec plein de poussière ultra-fine.
Bref, ça va en mettre partout. Gaspe ! Urgence ! Action ! Je prends les pinces afin de retirer le sac du feu, je saisis le devant du sac... et évidemment, le fait de pincer le sac le déchire. Le sac bien ballonné projette un puissant jet d'air chargé de poussière de bois, suivant l'orientation du trou, donc des pinces, lesquelles sont au bout de mon bras. En résumé, c'est pour ma pomme.
Et là, c'est le double effet KissCool. Ladite poussière s'enflamme immédiatement. En une fraction de seconde, je vois monter vers moi une langue de feu qui grimpe le long de la pince, tel un serpent maléfique et flamboyant.
Ca n'est pas allé plus haut que le milieu des pinces.
A zéro, le mec, qu'il les avait. A zéro.
Ca va mieux maintenant.
Errare Humanum Est, Perseverare Diabolicum
mercredi 24 décembre 2003. Lien permanent Points de vie
7 réactions
1 De [Inconnu] - 25/12/2003, 22:14
bon t'es sain et sauf y'a bien un bon dieu qui erre qqpart pour les innocents alors ! ;o)
2 De [Inconnu] - 26/12/2003, 11:35
Mais tu aurais pu te faire mal...
3 De [Inconnu] - 29/12/2003, 10:52
mon frère avait 2/3 ans à la dite époque.
4 De [Inconnu] - 29/12/2003, 17:30
5 De [Inconnu] - 02/01/2004, 12:10
6 De Barjo - 26/03/2008, 18:09
Revenir sur un post 4 ans après sa naissance... Je me demande dans quel état j'erre pour devoir m'occuper de la sorte... Quoiqu'il en soit, je viens de me régaler devant un film assez malsain ("Exit" --> http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=25352.html ) dans lequel figure l'expression citée ci-dessus, n'en ayant toujours entendu que la première partie je me suis fait un devoir d'en chercher l'orthographe exacte et la signification complète. J'espère que votre traduction est un jeu de mot (Facile à déceler lorsque l'on lit rapidement votre transcription), mais je me devais d'en donner la signification exacte (Maniac moi ?) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Errare_humanum_est,_perseverare_diabolicum
Voila, je vais pouvoir dormir ce soir, même si "les pères sévères sont des diables au lit", j'aurais la conscience tranquille.
Ps: En outre, bravo pour vos talents de narrateur...
7 De Nuits de Chine - 28/03/2008, 17:42
Barjo : comme quoi on peut apprendre des choses trucs intéressants même dans des films malsains. Ma traduction est bien évidemment un jeu de mots.