La citation est célèbre; j'ai omis la seconde partie de ladite, et la troisième partie n'est qu'une légende urbaine (dommage, mais c'est ainsi).
Après avoir explosé, en février, une cheminée digne des belles heures de la défense passive, je travaille maintenant à préparer l'arrivée de la remplaçante. Ce qui signifie, entre autres, de construire une semelle adéquate sur laquelle la future cheminée sera posée. Je vous passe les longues heures de réflexion et de dessins en tous genre pour faire les plans du coffrage devant contenir le béton pendant qu'il sèche. Les Shadoks le disent bien, "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?". En effet, j'eus pu me contenter d'une semelle rectangulaire, le socle classique, fastoche. Trop. La cheminée étant à pans coupés (i.e. sa surface au sol n'est pas un rectangle mais un demi-octogone), la semelle doit suivre cette forme. Et, pour des raisons esthétiques, la semelle doit dépasser de manière harmonieuse de chaque côté de la cheminée. Bref, j'en ai bavé mais j'ai fini par obtenir quelque chose (merci la CAO !), j'ai construit le coffrage, j'ai coulé le béton (il y a dix jours) et voilà.
Couler du béton, c'est pas très dur, la preuve étant que je ne me suis ni fait mal, ni coulé les pieds dedans. C'est donc vraiment à la portée du premier venu. Mais le béton n'est que la première étape. Cette semelle, je vais la carreler partiellement afin que les parties non recouvertes par la cheminée soient jolies (et, surtout, en accord avec le sol). Pour carreler, il faut que ça soit approximativement plan, en tout cas la surface très tôle ondulée du béton n'est pas adaptée. Donc, ce samedi, je coulais la couche de ragréage, un liquide visqueux auto-lissant dont le but est de constituer une surface plane. Jusque là, c'est bon, ça ne déborde pas du coffrage, impec'.
Je retire mes vêtements de bricolage et je retourne dans la pièce où j'ai oeuvré afin d'admirer le boulot. Mon regard caresse la couche supérieure de la semelle, déjà semi-solide puisque le produit sèche très vite, puis remonte vers le plafond où s'exhibe sans aucune pudeur la partie inférieure du conduit de cheminée, à l'aplomb de ma future cheminée (et donc, vous l'aurez déduit, de la semelle sur laquelle j'ai bossé). Là, un truc m'intrigue et, pour mieux voir, je me rapproche, le nez en l'air, encore, encore...
Bien sûr, ce qui devait arriver arriva. Avançant les yeux au plafond, il est difficile de voir où on met les pieds. J'ai trébuché sur le coffrage et, pour rattraper mon équilibre brutalement remis en question, j'ai fait ce que l'on fait en telle situation : un pas. En avant, puisque tel était mon sens de déplacement. Et ce pas a amené mon pied directement en plein milieu du produit en cours de séchage, avec de surcroît de forts avenantes éclaboussures de partout (parce que semi-solide, ça veut aussi dire semi-liquide). Et une loghorrée de jurons à faire pâlir un autocar de charretiers (ou de conducteurs de taxis, c'est pareil).
En bref, merdre, faut recommencer.
4 réactions
1 De [Inconnu] - 10/05/2004, 19:30
2 De [Inconnu] - 11/05/2004, 01:22
Tonton, compatit
3 De [Inconnu] - 11/05/2004, 16:58
hum, faire et défaire et refaire... c'est toujours travailler, non ? allez sans rancune, et cesse de mettre le nez au vent, reste concentré !!
4 De [Inconnu] - 11/05/2004, 20:58
tonton> joli jeu de mots.
ginto> J'le savais, tu te complais dans les malheurs des autres.
-- xj