Trajet de mes pénates au premier lieu de vacances. Rien à signaler de particulier, si ce n'est que la climatisation ne fonctionne plus. Plus exactement qu'elle chauffe en permanence l'habitacle. Un peu pénible à supporter, il fait 35 degrés fenêtres ouvertes. Ca commence bien.
Journée 1.
Premier bain. L'eau est glacée. Il y a un filon à exploiter par là. Si la banque du sperme installait des unités de collecte sur la plage, ils n'auraient pas besoin de matériel de cryogénisation des échantillons. 10 minutes dans la mer et le tour est joué, kiwis givrés au menu, la crème glacée est prête. Les gens qui sortent de la flotte ont la même couleur que les schtroumpfs.
De nombreux thons sont échoués sur la plage, couverts de graisse prétendument anti-solaire. L'imitation est telle que quelques mouettes intrépides s'approchent, espérant profiter de l'aubaine pour festoyer. Malheureusement le repas est encore vivant et manifeste sa vivacité par des hurlements stridents qui ne dépareraient pas sur une alarme automobile.
Le soir, jeux. Vous avez certainement déjà vu ce jeu utilisant une table à coussin d'air, où les deux joueurs cherchent à envoyer un palet dans le but adverse à l'aide d'un percuteur rond. C'était ça, sauf que la table n'était pas à coussin d'air. Et que l'un des buts (le mien, évidemment) n'avait pas de fond (bien pratique pour éviter les gamelles). Après avoir pris cinq buts et trois fois le palet dans une partie de mon anatomie qui, malgré une cryogénisation partielle dûe au bain de mer, était restée non seulement attachée mais aussi sensible, je déclare mon fils gagnant de la partie et m'en vais en tendant de ménager ma susceptibilité. Quelle idée, en plus, d'avoir mis un jean moulant.
Journée 2.
En principe, rien à signaler. Si ce n'est l'apparition de quelques plaques rouges légères dans mon dos. Cela n'a pas grand chose à voir avec une fraîcheur toute relative des produits alimentaires, mais plus simplement avec mes expositions au soleil. Chose étonnante, malgré tout, car j'use abondamment d'huile de protection. Quoi que le dos est traité par mon fils. Je soupçonne une manoeuvre volontaire de ce dernier afin de me faire attraper un coup de soleil carabiné. On n'est jamais trahi que par les siens.
Journée 3.
La mer restant désespérément glaciale, le cadre était posé pour que nous décidions d'imiter les Esquimaux. Et l'une des plus grandes inventions de ces derniers, si l'on omet la crême glacée qui coule sur les doigts et colle sur les sièges de cinéma, pas comme les M'n M's qui se contentent de s'écraser et de laisser des traces suspicieuses sur le pantalon (ou la jupe pour les dames, mais je ne suis pas vraiment concerné par cet accessoire vestimentaire)... hmmm qu'est-ce que je voulais dire déjà ? Ha oui. La plus grande invention des Esquimaux est le kayak. Donc, nous prîmes une leçon de kayak de mer (parce qu'en piscine, c'est certainement moins intéressant). Trois heures à pagayer, sur les vagues, sur la mer froide, avec des mouettes qui se marrent au-dessus et tout ça. Bon, c'est quand même marrant, surtout quand ce sont les autres qui se renversent hahaha les gros nuls. Le gnouf qui a inventé les courants qui vous amènent exactement là où vous ne vouliez pas aller a intérêt à rester à distance, sinon j'aurais deux ou trois bricoles à lui expliquer en privé.
Journée 4.
Même pas mal partout. Non non, aucune courbature dûe au kayak.
'tain quel est le con qui a mis le verre d'eau aussi loin sur la table de nuit, grrr va falloir que j'appelle pour qu'on me le rapproche au secours j'veux pas mourrir déshydraté !
Journée 5.
Il est envisageable de concevoir que, peut-être, je pourrais avoir l'esprit parfois mal tourné. Certes. Mais quand même, faudrait pas non plus exagérer.
Flanant tel le touriste désoeuvré dans les rues de la station balnéaire du coin (de surcroît huppée), mon regard perçant fut soudain attiré vers un présentoir qui me semblait contenir des produits tout à fait discutables, en tout cas quant à leur présence dans une rue particulièrement passante et pas du tout réservée aux adultes avertis. Un présentoir de porte-clés vibromasseurs ? Rouges et bleus, en plus, pour faire plus festif ? M'étant approché, je me suis rendu compte que oui, ou presque. Ce sont bien des porte-clés, et la babiole attachée, contenant un vague liquide, deux ou trois morceaux métalliques brillants et un mini-dauphin, a très clairement la forme d'un substitut phallique à usage intime, sans trop de détails toutefois. Et ça fait en plus lampe de poche. Histoire de se faire un petit son et lumière privé ? On n'arrête pas le progrès.
Journée 6.
Ayons une pensée émue, et un brin moqueuse, pour tous ces pauvres gens bloqués dans les bouchons du chassé-croisé de l'été. Pendant qu'ils souffrent sang et eau, qu'ils s'invectivent par 35 degrés dans la voiture, qu'ils se jettent les bouteilles d'eau (chaude) au visage de rage, nous nous prélassons sur la plage, avec un petit vent caressant et une mer étale et, pour une fois, chaude.
Notre petit contingent s'agrandi de la présence de ma soeur technique, en cela que nous ne partageons pas le moindre gène mais qu'elle est la fille de la seconde femme de mon père, et de son chien (le chien de la soeur technique, hein, pas la fille de la seconde femme de mon père et de son chien; je préfère préciser, au cas où). Une petite boule de poils 'achtement marrante, sauf quand elle se barre en courant avec une chaussure ou une chaussette dans la gueule. Bref, une partie de la journée s'est déroulée à courir après le bestiau pour récupérer nos affaires. L'animal est maintenant cloué sur la porte du garage, on devrait avoir la paix quelques instants.
Journée 7.
Les bestiaux à longs poils, c'est sympa mais ça demande de l'entretien. Et, mine de rien, c'est pas si con que ça. Là, il faut peigner l'animal (le chien, pas mon fils, quoi qu'il aurait bien besoin d'un coup de peigne aussi). Ledit animal a horreur de ça, mord tout ce qui l'approche, couine, bref c'est le bonheur. Un poisson rouge, ça doit être cool, quand on y réfléchit.
10 réactions
1 De [Inconnu] - 03/08/2004, 19:45
Le vin est bon, très bon, c'est un point positif, la nourriture est bonne et pas copieuse, si on s'éloigne des zones touristiques et qu'on va vers le gastronomique, cher très cher.
Depuis ce matin, je ramasse à la pelle des poils de Balagan, qui t'attend au tournant....
2 De [Inconnu] - 04/08/2004, 22:37
Donc, maintenir la bestiole à poils longs sous l'eau une petite dizaine de minutes (après application d'un après-shampooing démélant pour l'histoire du peigne) devrait résoudre tes problèmes.
Lesté, c'est plus simple.
3 De [Inconnu] - 05/08/2004, 21:12
4 De [Inconnu] - 07/08/2004, 12:42
5 De [Inconnu] - 08/08/2004, 01:27
6 De [Inconnu] - 09/08/2004, 16:22
7 De [Inconnu] - 11/08/2004, 19:39
tonton5 > Non je suis encore en vacances (à moins que tu n'aies parlé à heure_bleue). Mais là, j'suis tellement vanné que je ne pourrais même pas lever une chope de bière.
Avril >Voilà un démon qu'il est sympathique ! Si t'as besoin de disciples, dis-le moi.
Lalie >On peut courir après un poisson rouge, il suffit d'avoir une grande baignoire.
Babylone >Comme toujours, c'est trop court et trop rare.
8 De Hedwige - 15/08/2004, 23:02
9 De Ginto - 16/08/2004, 02:07
10 De [Inconnu] - 17/08/2004, 23:32
ginto > Rhâââââ ! Copyraïte. Avocats. Procès. Amende. Pleins de sous. Fessée (heu on se calme, okay ?)
-- xj