Journée 8
Bien entendu, il n'est guère concevable de prendre des vacances en Bretagne et espérer avoir du beau temps tous les jours (voire, pour les mauvaises langues, espérer avoir du beau temps; je ne suis pas une mauvaise langue). A quoi peut-on occuper un jour pluvieux de vacances ? Après 18 parties de Uno, je craque et propose d'aller au cinéma, dans la ville la plus proche. Nous allons, et déambulons dans les rues à la recherche du cinéma.
Nous tombons (bien involontairement) sur l'une des animations vraisemblablement mises en place par le Syndicat d'Initiative. Au programme aujourd'hui : sauvetage de minet tombé dans un canal. Avec pompiers (j'imagine déjà certaines lectrices se pâmant à l'évocation de cette corporation), gyrophares et blocage de la circulation.
Un greffier qui se noie, je conçois que ce soit intéressant. J'ai par contre du mal à comprendre pourquoi il faudrait aller le repêcher. Initialement, je me disais "ben c'est pour le jeter à l'eau pour la scéance suivante, et refaire le sauvetage pour d'autres touristes". Ou bien "il évite trop bien les pierres qu'on lui jette, faut l'étourdir un peu sinon c'est pas drôle" [note : heure_bleue, arrête de me regarder d'un sale oeil et repose ce couteau. S'il te plaît]. En fait non, il n'y avait qu'une seule démonstration (sans doute pour des raisons de budget), et le greffier a été emmené illico à une clinique vétérinaire. Pour vérifier qu'il n'était pas malade. Pour le confier à la SPA ensuite. Laquelle SPA le ferait piquer sous 15 jours si son propriétaire ne se manifeste pas. Pour en arriver là, ils auraient mieux fait de le laisser boire la tasse...
Sinon, le film était bien.
Journée 9
Dernier jour en Bretagne. Nous allons nous baigner, rituel inévitable dès que les nuages s'en vont. Je paufine mes coups de soleil histoire d'avoir quelque chose à raconter à mon retour. Pour compléter le tableau, nous avons changé de plage. En fin de journée, nous assistons avec délices aux sauvetages plus ou moins réussis de serviettes de plages et autres instruments estivaux, lâchement attaqués par la marée montante. Nous ricanons de la bétise de s'installer en-dessous de la ligne de la marée, et repoussons dans les flots les hordes de réfugiés qui voudraient s'installer sur notre territoire afin de voler notre sable sec et puis d'abord ils sont pas comme nous.
Journée 10
Changement de décor, un petit coup de route et nous voici au Futuroscope. J'ai beau essayer, impossible de se débarrasser de la pluie, qui tombe à verse durant tout le trajet, à un point tel que j'ai envisagé à plusieurs reprises de m'arrêter et d'attendre que la visibilité redevienne supérieure à 15 ou 20 mètres. J'avoue humblement flipper comme une bête de rouler dans ce type de conditions. Vu l'allure des voitures qui me dépassent, je semble être le seul. Ou alors les autres conducteurs sont des mutants qui voient à travers les murs, et qu'un tel rideau de pluie n'impressionne pas du tout.
Le Futuroscope, c'est pas mal, surtout sous une pluie fine : pas trop de monde, pas de gniards hyper-excités et assommés (de chaleur, je précise, quoi qu'un gniard hyper-excité, s'il m'approche trop, devient vite un gniard assommé), pas de files d'attente trop pénibles. Pour le reste, lisez les pubs, faudrait quand même pas croire que je vais faire le boulot d'un marketeur.
Juste une remarque. Le personnage central d'une des animations ressemble beaucoup à Rafarin. Sauf que lui (le personnage de l'animation, pas Rafarin), les miracles, il les réussit.
Et l'Héritier me fait le coup de Challenger.
Journée 11
Sauf à avoir beaucoup de chance et peu de files d'attente, il est difficile de voir toutes les animations en une seule journée. Ce pourquoi, prévoyant, j'avais réservé pour deux jours. Nous voyons ce que nous n'avons pas pu voir la veille, nous revoyons ce qui nous a bien plu.
Evidemment, les animations "dynamiques", avec le petit déjeuner à peine terminé, c'est probablement pas la plus belle idée que j'ai eue.
Je retombe dans mes perversions, profitant des accès Internet en libre service pour consulter mes mails et divers blogs. Ca me permet de constater que le contrôle parental mis en place sur le Futuroscope est facile à contourner (sinon, je n'aurais pas eu accès à touentisixe). J'ignore quels sont les zozos qui ont configuré ça, mais ils ont encore pas mal de choses à apprendre.
Journée 12
Vroum, nous quittons Poitiers pour une transversale. Le prochain point de chute est dans la région de Roanne. C'est là qu'on constate que les autoroutes sont organisées de manière radiale (avec Paris au centre, bien entendu). Et que traverser notre beau pays d'ouest en est (ou d'est en ouest, c'est pareil, je le signale au cas où certains se posent la question), c'est coton. Sur 600 bornes nous n'avons pas plus de 75 km d'autoroute. Le reste oscille entre nationales mal foutues et départementales tortueuses. Avec camions et tracteurs, comme il se doit. Sans compter les priorités aléatoirement respectées et les déviations dont les panneaux sont distribués sans aucune logique dans la campagne.
Bref, un moment de plaisir automobile comme nous savons les savourer. Heureusement, il ne pleut pas.
Journées 13 et 14
Je ne comprends toujours pas l'intérêt, voire la fascination, que le mariage exerce sur des gens pourtant normalement bien constitués et correctement éduqués. J'assiste avec mon fils et stupéfaction au mariage d'une cousine. Je continue à n'y rien comprendre, il est des mystères qui me dépassent.
Donc, je zappe.
Mais ça fait quand même bien plaisir de revoir certains et certaines, et l'ambiance est plus sympa qu'à un enterrement.
Journée 15
Rien à dire, la passation du fiston à sa mère se fait sous une pluie battante et à une centaine de kilomètres de Paris. Histoire de lui pourrir la vie (au fiston), je demande qu'il tienne un journal du voyage qu'il va faire dans un autre pays d'Europe.
Journées 16 à 20
Opération annuelle inévitable. Stage sportif, six heures d'entraînement par jour (ce qui explique mes muscles tout partout, huhuhu), y compris quand il pleut des cordes (on est des vrais de vrais). Comme anticipé, en fin de journée j'ai du mal à tenir une fourchette (je ne suis pas le seul). J'ai aussi divers bleus et courbatures. Même pas mal quand même. Comme chaque année depuis bien longtemps, je me maudis de m'être inscrit encore une fois. Et je sais pertinamment que j'y retournerai l'année prochaine.
Journées 21 et 22
Repos. Repos. Repos. Style du mollusque larvesque.
Journée 23
Retour dans ma belle région, fin des vacances. Ouiiiinnnnn snirf snirf.
Contrairement à l'année dernière, pas de dégâts des eaux dans la maison. Je suis presque content (mais presque, faudrait tout de même pas exagérer non plus) de revoir mon chez moi.
2 réactions
1 De [Inconnu] - 18/08/2004, 15:24
2 De [Inconnu] - 19/08/2004, 12:38