En lisant le titre de cette note, tout individu normalement constitué, et je vous fais le plaisir de vous considérer comme tels, complète automatiquement par café foutu (si vous n'avez pas fait cette complétion, je vous donne une seconde chance, vous recommencez la lecture et vous verrez hop magique ça marche !).
Oui mais bon d'abord qu'entend-on par "bouillu" ? Je ne veux pas donner l'impression d'être obtus, mais il y a bouillir et bouillir. Pour la plèbe, bouillir, c'est simplement porter à 100 degrés Celsius (pour de l'eau, sous atmosphère terrestre, au niveau de la mer, avec 1g de gravité; ça, c'est pour mon animal de puriste de fils qui, sinon, ne pourra s'empêcher d'apporter ces précisions). Certes. Mais pour les autres, les pas-la-plèbe, plus couramment désignés sous le terme des élites de notre belle culture rayonnante ? Hein ? Ca veut dire quoi, bouillir ? Plus exactement, que peut signifier "faire bouillir le café", parce qu'après tout c'est là le sujet de ma note ? (quinze lignes pour en arriver là; je devrais me faire journaliste payé à la ligne -écrite, pas sniffée-, je serai millionnaire en un ou deux mois).
Faire bouillir le café, ça veut dire oublier pendant 45 minutes sa cafetière sur le feu (doux, mais chaud quand même). Sentir brutalement une très désagréable odeur de bakélite (la poignée de la cafetière) fondue et brulée. Constater que les lois de la thermodynamique s'appliquent aussi au café, et que l'ébullition correspond à l'évaporation de l'eau du café. Qu'une fois toute l'eau évaporée, il ne reste qu'une vague substance noirâtre dans la cafetière (résidu de distillation, si vous voulez le terme le plus approprié), totalement impropre à la consommation, surtout si l'augmentation subséquente de température a grillé ledit résidu (multi-torréfaction), qui attache plus mieux que la plus belle colle du monde. Que le pas de vis de la cafetière, portée à une température largement supérieure à 100°C, s'est déformé et ne se dévisse plus (bon, avec un marteau et une scie, je pense que ça reste jouable). Que vraiment, la bakélite fondue, ça pue. Qu'une partie du café, préférant sans doute la fuite à l'évaporation (comme les capitaux devant l'impôt), est allée s'installer gentiment sur et autour des plaques de cuisson, y a caramélisé et s'y est "plastifiée" avec la bakélite fondue.
Résultat des courses :
- Je n'ai pas eu mon café (logique),
- Je vais devoir gratter et bien nettoyer mes plaques de cuisson,
- La cuisine est impropre à l'utilisation tant qu'elle ne s'est pas aérée totalement,
- J'ai dû jeter la cafetière.
L'abus de cafetières est-il dangereux pour la santé ?
14 réactions
1 De [Inconnu] - 16/09/2004, 13:25
C'est en bouillant qu'on devient bouilleron ?
2 De Jé. - 16/09/2004, 13:55
3 De Jé. - 16/09/2004, 13:56
4 De [Inconnu] - 16/09/2004, 17:01
5 De Heidi - 16/09/2004, 20:25
6 De [Inconnu] - 17/09/2004, 01:26
Tonton, déca maître
7 De [Inconnu] - 17/09/2004, 22:31
8 De Hedwige - 18/09/2004, 12:29
9 De [Inconnu] - 19/09/2004, 23:43
Jé > Ben justement, c'est ce que je voulais faire, avec le résultat décrit dans ma note.
ehteleme et Heidi > Faudra que je raconte mes mésaventures avec ma théière un jour, vous comprendrez pourquoi je l'évite.
Tonton > Déca, seulement ? Je dirai au moin hecta-maître.
La cigale > Ben si, j'en avais 'achtement envie en plus. Ma dooose...
Hedwige > Tu crois ? Mes problèmes ne seraient pas plutôt causés par une malédiction de blonde (pas forcément toi, hein) ?
-- xj
10 De [Inconnu] - 20/09/2004, 00:23
Parce que quelqu'un d'autre qui s'occupe de ton quotidien, ça me paraît être la seule solution valable...
11 De [Inconnu] - 21/09/2004, 00:57
Quelle est la bonne version ?
-- xj
12 De [Inconnu] - 21/09/2004, 20:09
13 De [Inconnu] - 22/09/2004, 22:28
14 De [Inconnu] - 24/09/2004, 14:57
Heure_bleue > Un jour (pas trop lointain), j'expliquerai mes relations avec ma théière, et pourquoi je me méfie d'elle.
-- xj