Le week-end dernier, j'ai eu le privilège et, pour tout dire, l'immense honneur et plaisir, de présider à la rencontre de Moricette Fragonard et de Fanny Fenouil, respectivement ex-résidente et ex-collaboratrice de L'Hôtel des Blogueurs. Ce furent de grands moments, dont je vais vous livrer certains.

1- La préparation

Melle Fragonard devant séjourner chez moi, mon orgueil honneur ne me permettait pas de la recevoir dans le bordel immonde rangement aléatoire qui est usuellement mon cadre de vie. Il m'eût été désagréable de devoir supprimer mon invitée à la seule fin qu'elle ne colporte pas dans la communauté des carnetiers tout ce qu'elle pourrait penser de mes méthodes de rangement. Cette préparation a supposé notamment (mais pas exclusivement) :

  • Le remontage et remplissage d'une bibliothèque (certes actuellement composée exclusivement de BDs, mais c'est l'idée qui compte), non seulement pour donner à mon invitée de quoi lire mais aussi pour ne pas laisser l'impression d'un inculte complet ne lisant rien du tout.
  • La pose de 17 mètres de plinthes carrelées dans la pièce qui sera dévolue au séjour de ladite invitée. Je ne craignais pas vraiment qu'elle se mette à shooter dans le bas des murs, mais l'aspect "pas terminé" de la pièce m'est soudainement devenu insupportable, alors que je vivais plutôt bien avec depuis janvier dernier. Allez comprendre.
  • La réalisation brutale et douloureusement tardive de l'état de non-propreté de la housse du canapé dans laquelle Melle Fragonard allait passer ses nuits, et la recherche frénétique d'un pressing capable de me restituer le soir même une housse propre. L'avantage d'habiter dans un petit bled est ici très net, puisque le pressing de pas-trop-loin a officié sans difficultés ni frais supplémentaires.
  • Une terrible activité de rangement-pliage-vaisselle-ménage-rangement-lessivage-nettoyage-rangement, qui ne s'est arrêtée qu'une heure avant l'arrivée du train amenant Melle Fragonard en notre région.
  • Et j'en passe beaucoup d'autres, je ne voudrais pas vous lasser.

2- La première rencontre

Nous devions retrouver Fanny en sa demeure, afin d'y papoter un peu avant d'aller au restaurant nous goinfrer de sushis, makis et autres sashimis. Je fus de nouveau stupéfait par la facilité que peuvent avoir deux carnetiers (carnetières en l'occurrence) pour s'entendre et lier amitié en un clin d'oeil. Il est vrai qu'elles avaient déjà interagi ensemble à l'Hôtel, et peut-être conversé d'une manière ou d'une autre depuis. Il n'empêche.

L'apéritif fut fort enjoué, si l'on omet le comportement pathologique d'un chat noir que je ne nommerai pas, mais dont les instincts psychopathes se sont exprimés par plusieurs tentatives d'aggression de ma personne, heureusement détectées à temps par l'oeil vigilant de Fanny et contrées in fine par une éjection dudit félin hors de la pièce.

Le repas fut délicieux, enjoué, drôle, de ceux dont on se souvient longtemps. Contrairement à ce que j'imaginais, nous n'avons pas parlé uniquement de blogs mais d'une foule de sujets variés. A posteriori, avec deux personnes de la qualité de Moricette et Fanny, le doute n'était pas permis.

Après plus de trois heures d'agapes japonisantes et de discussion, nous avons raccompagné Fanny jusqu'en bas de chez elle, non pour la surveiller mais pour ne pas perdre un instant du plaisir d'être ensemble, puis sommes rentrés dormir du sommeil des justes.

Mon programme organisé s'arrétait là, et bien évidemment les ennuis, qui n'attendaient que cela, n'ont pas tardé.

Mais, et on appelle ça ménager son lectorat, ce sera le sujet d'une autre note.