Intéressante conférence, à la Fac de médecine, sur l'histoire de la médecine légale[1] dans notre belle région. Ainsi que sur ses évolutions récentes, de la thanatologie à la médecine en milieu carcéral en passant par la victimologie.

Il est clair que les médecins légistes ont un humour bien à eux. Pas forcément noir ni lugubre, juste... bien à eux. Ainsi, l'un des orateurs, en présentant les photos de la nouvelle salle d'autopsie (vide, je précise), a dit :

Nous sommes maintenant tout à fait aux normes d'hygiène et de sécurité usuelles. Les produits obtenus lors d'une autopsie seront bientôt propres à la consommation.

Une courbe présentée a attiré mon attention : celle des visites au service de victimologie (accueil et traitement des victimes de coups et blessures volontaires, souvent mais pas uniquement d'origine conjugale). En gros, le nombre de personnes reçues et traitées par ce service est en augmentation constante depuis 1993 (500 personnes dans l'année) jusqu'à aujourd'hui (entre 4000 et 4500). Et, car j'ai posé la question, ce n'est pas dû au fait que les victimes ont moins peur d'aller se signaler (ie, un niveau de violence constant mais plus de constats). L'augmentation de la violence directe sur des personnes physique est un paramètre important de notre évolution sociétale.
Sauf à deux reprises, où le nombre de personnes reçues par le service durant l'année fut inférieur à celui de l'année précédente. Devinette : quelles sont ces deux années ?

Notes

[1] Et ça vous étonne que j'aille à ce genre de conférences ?