J'étais dans un magasin que je fréquente régulièrement, dans La Grande Ville. Après avoir fait mon choix, je me dirige vers la caisse où, je le sais, mon compte en banque va subir d'irréparables outrages. Il n'y a qu'une seule caisse, c'est un petit magasin, mais deux personnes s'en occupent, ça permet de débiter plus de monde. Je règle donc mes achats pendant qu'une damoiselle, juste à côté, sort son porte-monnaie pour régler les siens. Et laisse échapper une pièce, qui tombe par terre avec un petit plonk très discret.
Seules deux personnes ont entendu ce bruit, le caissier (normal, les sous dans son magasin, il les sent) et moi. Le caissier dit à la cliente
"Vous avez fait tomber une pièce d'un euro."
Ce que je m'empresse de corriger
"Non. Au son, pièce de deux euros, espagnole, frappée en 2002.[1]."
Un petit silence se fait pendant que la damoiselle cherche sa pièce, la retrouve, la regarde...
"Deux euros, Espagne, 2004.
- Rhâââ zut, je confonds toujours ces deux années, désolé."
La damoiselle et le caissier m'ont regardé d'un drôle d'air pendant que je prenais mes affaires et sortais.
Notes
[1] Ces compléments ont été donnés totalement au hasard, je tiens à le préciser. Par contre, une pièce d'un euro ne fait pas le même son, en tombant, qu'une pièce de deux euros.
11 réactions
1 De Amazone - 27/09/2006, 21:44
SADHU ?
2 De Nuits de Chine - 28/09/2006, 09:14
Amazone : si, par cette interrogation, tu me demandes si je suis un ascète hindouiste, je suis au regret de te dire non. S'il s'agit d'une autre question, heuuu... vous pouvez répéter la question ?
3 De Anne - 28/09/2006, 16:39
Huhu. J'essaierai le coup de l'oenologue des pièces la prochaine fois que ça arrive !
4 De levriernoir - 28/09/2006, 18:03
Bonjour,
Merci pour ce blog fort sympathique. Je me permet d'intervenir juste pour poser une petite question: Combien des personnes qui ont lu ce billet ont fait le comparatif de sonorité entre une pièce de 1 et 2 euros? J'ai failli, mais j'ai résisté à la tentation. De toute façon je n'ai que des billets de 5 édités par la banque "monopoly"
5 De Nono - 28/09/2006, 18:55
La prochaine fois, si tu es joueur, tu peux annoncer une origine plus exotique : les pièces espagnoles, dans le coin, ça pullule ;)
6 De Nuits de Chine - 28/09/2006, 21:23
Anne : il faut juste prévoir la répartie en cas de "mauvaise devinette".
LevrierNoir : les billets de 5 ne tombent pas avec le même "sifflement", notamment ceux édités par le Monopoly..
Nono : l'idée est quand même d'essayer d'avoir raison au moins sur le pays, d'où mon choix de l'Espagne (j'aurais pu dire France, mais je suis un peu joueur). La prochaine fois, j'essaierai le Vatican.
7 De spica - 29/09/2006, 09:54
Le vatican ? Là, y'a du joueur !
8 De spica - 29/09/2006, 14:20
Quoi que c'est jouable après tout, si tu gardes toujours une pièce de 1€ du Vatican dans la poche... La prochaine fois que l'occasion se présente, tu annonces ta prédiction en même temps que tu te baisses pour ramasser la pièce. Et par une subtile manipulation (ton sens de la répartie devrait suffir pour distraire suffisament l'attention des spectateurs à cet instant critique), tu t'arranges pour présenter ta pièce au lieu de celle que tu as ramassée.
Effet garanti !
Points faibles de la technique : - la personne risque de se demander d'où elle sort une pièce du Vatican sans l'avoir remarquée avant... - ça demande une certaine dextérité (la lecture de ton blog ne m'a pas permis pas de juger de tes talents en la matière...) - si t'as une pièce du Vatican, vaut mieux la revendre à un collectionneur, ça rapportera plus.
9 De Nuits de Chine - 30/09/2006, 19:56
Spica : les pièces du Vatican sont suffisamment rares pour ne pas prendre le risque de les abîmer. Comme tu le dis, il est préférable de les revendre à un collectionneur.
10 De Vroumette - 06/10/2006, 09:33
Je suis étonnée que le demoiselle et le caissier ne soient pas tombés à genoux devant toi pour t'adorer tel une idole réalisant des miracles. T'as jamais pensé à devenir gourou ?
11 De Nuits de Chine - 07/10/2006, 22:19
Vroumette : haaaa créer une secte. Mon rêve.