Je n'irai pas jusqu'à dire il y a des cadavres qui ressortent, ce serait un peu exagéré. Et puis les cadavres, on les enterre, on les pleure, on essaye parfois de les oublier, mais on les garde rarement chez soi.

Ainsi, ma mère aimait beaucoup certains disques qu'elle a soigneusement conservé pendant 50 ans sans jamais les écouter : mon père n'aimait pas - après le divorce, la chaîne hifi étant partie avec l'ex-mari, et ses fils n'ayant jamais imaginé qu'elle pouvait avoir des vinyles qu'elle aurait aimé écouter, les disques sont restés dans leur coin. Elle m'a donné ces 45 tours il y a quelques semaines.

Il en est de même de quelques livres, dont elle ne voulait plus (question de volume, vu la réduction de taille du nouveau logement par rapport à l'ancien) mais qu'elle n'aurait pas jeté pour tout l'or du monde. Hop, vers le fils célibataire, car on craint un peu les techniques de rangement des belles-filles.

Et il y a ce que ma grand-mère maternelle a offert à mon père il y a presque 50 ans, et que mon père n'a jamais utilisé. Rien de bien extraordinaire : un pyjama et une robe de chambre, tous deux en très beau coton (ma grand-mère, lorsqu'elle vivait au Vietnam, était -si je ne me trompe pas- commerçante en tissus). L'ensemble étant brodé, paraît-il, de la main de ma grand-mère.

Col pyjamaCol du pyjama

Pochette pyjamaPochette pyjama

Col robe de chambreCol de la robe de chambre

Manche robe de chambreManche de la robe de chambre

On notera, au passage, que ce sont des dragons impériaux chinois, il y a un détail qui ne trompe pas.

Etant né une année du Dragon, rien de bien étonnant que cette parure me botte au plus haut point.