Depuis quelques jours, dans mon salon, j'entendais de drôles de bruits, genre scritch-scritch-scritch. Or, il s'avère que je suis très curieux quant à ce qui se passe chez moi, surtout quand cela occasionne d'étranges manifestations sonores.

L'origine fut plus difficile à identifier que les fois précédentes (un oiseau coincé dans un carton et un escargot collé sous une bûchette que j'avais rentrée de l'abri du bois). Le son venait clairement d'un endroit représentant moins de trois mètres carrés et, chose rare en ma demeure, facile à vider totalement de tout meuble ou pile de bouquins sur le sol. Ce que je fis, sans trouver la source, qui continuait occasionnellement à scritch-scritcher. Un poltergeist ?

Finalement, en ouvrant la fenêtre pour regarder le thermomètre extérieur, j'ai trouvé. Dans la rainure de collecte et d'évacutation de l'humidité se trouvait un petit lézard, probablement entré par l'orifice d'évacuation de ladite humidité. Et bien incapable de retrouver la sortie, d'où un état d'inquiétude et d'agitation générateur des sons qui m'ont alerté.

La chasse fut épique, car ces bestioles, ça cavale vite. Mais, et là le bricolage du week-end (ponçage de plâtre, avec très importante production de poussière ultra-fine) s'est révélé bénéfique : l'impétrant est entré sur une zone que je n'avais que partiellement nettoyée, et les pastilles anti-dérapantes de ses doigts n'ont rien pu faire. Si vous connaissez l'un des nombreux gags de Gaston Lagaffe au sujet de la cire-qui-ne-glisse-pas, l'effet fut le même : zip zip zip, on pédale comme un fou mais on n'avance pas d'un millimètre.

Voilà mon visiteur :

Y'a un lézard

Je rassure les âmes sensibles. L'utilisation d'un sachet était la solution la plus simple pour attraper sans le blesser ce visiteur inattendu. Il n'y est resté que le temps de la photo, et il s'ébat tranquillement dans mon jardin maintenant.