C'est la hantise de tous les parents, et je ne fais nullement exception : le moment où la charmante progéniture qui est nôtre s'écarte des voies, projets ou souhaits que nous avons formulé pour elle. Le pire étant évidemment lorsque l'ingrate Créature plonge dans des choix extrêmes que l'on a du mal à contempler sans frémir.

Pour que vous puissiez mesurer ma douleur[1], il faut savoir que l'Héritier descend de deux générations d'ingénieurs du côté paternel, et de cinq du côté maternel[2]. Pas forcément des scientifiques, comme on pourrait dire, mais des gens de l'ingéniérie, de l'univers concret, des vis-et-des-boulons. Tout, dans le trajet scolaire de l'Animal, dans ses résultats, dans ses centres même d'intérêts, tend vers une voie similaire. Y compris son dossier de souhaits pour l'année prochaine, post-bac.

Las ! Le Vil Fourbe exprime depuis quelques semaines une déviance pathologique que je ne sais comment réprimer.

C'est un lecteur assidu de Maître Eolas et d'autres blogs du même tonneau.

Quelle horreur. Quelle perversion.

Si je ne le jette pas dans la Garonne pour lui apprendre à vivre, je ne peux qu'aller me pendre pour effacer cette tache à l'honneur familial. Dur choix.

Notes

[1] Et compatir, voire verser votre écôt pour me soutenir dans ces durs moments et payer la rééducation de l'Héritier, compte bancaire transmis sur simple demande.

[2] Ouais, avantage à la mère sur ce plan-là.