Peut-être connaissez-vous la pièce Un fil à la patte, de Feydau. Si non, Wikipédia est votre ami. L'intrigue est relativement alambiquée, avec un futur époux qui ne réussit pas à se séparer de sa maîtresse, laquelle est invitée par la (future) belle-mère pour chanter lors de la réception de signature du (futur) contrat de mariage. Ajoutez un général mexicain foldingue de la diva et jaloux comme une teigne, un clerc de notaire un petit peu lubrique, une (future) épousée d'un modernisme frappant, une soeur-de-diva dépressive. Secouez et servez.

Je suppose que la version normale de la pièce doit être très drôle.

Samedi dernier, avec l'Héritier et ma CeT, nous sommes allés en voir une déclinaison qui, si je n'avais pris la précaution de me vider la vessie juste avant, m'aurait très probablement mis dans une situation fort délicate. Pierre Matras et Julie Kpéré nous font un service particulièrement haut en couleurs.

Un fil à la patte

Même si la saison est terminée (nous avons assisté à la dernière), il n'est pas exclu que ces deux dingues passent pas loin de chez vous. Je n'ira donc pas déflorer votre plaisir à découvrir leur version. Je dirai juste que la pièce est très dynamique, que la mise en scène, pour laquelle le terme minimaliste est déjà exagéré, permet quand même de tout voir, y compris les costumes et les coiffures des acteurs. Et que l'on rit du début à la fin.

Les deux zèbres réussissent à tenir deux heures, à deux seulement, pour jouer une pièce d'une dizaine de personnages. Je n'en dirai pas plus. Allez les voir si vous pouvez.

Note : j'ai repris l'affiche du Grenier de Toulouse, mais c'est à la Comédie Rive Droite que nous avons vu la pièce.