Etre parent est un rôle difficile. On veut le bien de nos enfants, leur bonheur. On se dit qu'il faut les laisser pousser à leur façon, en encadrant la dite pousse pour qu'ils deviennent des adultes responsables, sans élaguer sauvagement ce qui nous déplaît ou sort du chemin qu'on voudrait qu'ils suivent. On sait que cela demande autant d'amour que d'humilité : ils ne sont pas nous. On est convaincu qu'il est inapproprié de transférer sur eux nos frustrations ou nos rèves.

Mais on ne sait pas si c'est vraiment ce que l'on a fait.

La question la plus cruelle est de se demander si nos enfants n'auraient pas été plus heureux si nous avions été un peu différents. Si ce que nous avons fait, en pensant agir pour le mieux, a effectivement été le mieux pour eux.