Les maisons anciennes, ça craque. Les poutres travaillent, la volige du toit travaille, le plancher travaille... une vraie usine, qui tourne en trois-huit. Ces craquements s'entendent surtout la nuit, non seulement parce que les différences de température font plus travailler la matière, mais aussi parce que l'absence d'autres bruits souligne ceux-ci.
Il a fallu longtemps, cinq ou six années au minimum, pour que ces craquements ne me réveillent plus. A la longue, mon cerveau a mis en place les filtres appropriés qui classent ces bruits dans le répertorié, rien d'anormal
.
Par contre, le très léger grincement, pratiquement inaudible, du crochet des volets lorsqu'il vente dehors, la bûche qui tombe dans le foyer de la cheminée[1] ou tout autre bruit non répertorié
me réveillent toujours. En général d'un seul coup, sans le flottement du réveil difficile. Prêt au combat[2]. A chaque fois, je ne peux me rendormir qu'après avoir identifié l'origine du bruit ou, pour un cas comme celui des volets, réglé le problème.