Il avait fait une remarque, je ne sais plus dans quel contexte, sur les romans français. De mémoire, car mon année de seconde est assez loin dans les brumes du temps, c'était

La France est l'une des rares cultures où l'on adule autant les mauvais garçons. Regardez Arsène Lupin : un voleur-cambrioleur. Belphégor : un voleur-assassin. Cartouche : un bandit de grand chemin. Ce sont aussi des figures qui ne respectent pas l'ordre établi, du moins certains de ses aspects : Lupin est un parfait gentleman, de surcroît patriote.

J'en avais conclu que, vu sous cet angle, le voleur comme symbole de la résistance à un ordre établi mais considéré comme mauvais était un héritage de la Révolution, et tout particulièrement de la très modérée appréciation des fermiers généraux[1].

Voleur, mon beau voleur, si tu voles ceux que je n'aime pas...

Note

[1] Remise dans ce contexte, l'affaire K. et l'inexplicable (pour moi) sympathie qu'il attire devient logique.