Il est probable que cette question tourne dans la tête de nombreux politiciens et diplomates actuellement. La crise en Ukraine a pris ces derniers jours un tour nettement plus... viril, pour ne pas dire guerrier. La Russie impose son tempo, lequel est d'aller vite. Il est plus facile de discuter quand on est bien installé.
Tant qu'il n'y a pas eu d'échanges de tirs, ou plus exactement de victimes, beaucoup d'options restent possibles. Un retour de la Russie à la situation précédente semble peu probable, mais pas impossible : officiellement, aucun soldat russe n'est sorti de sa caserne. Les hommes masqués, portant des uniformes sans insignes
peuvent partir comme ils sont arrivés, sans tambours ni trompettes.
On appréciera d'ailleurs les méthodes douces
utilisées pour (essayer de) prendre le contrôle de certaines casernes et postes militaires ukrainiens. Pas de choc frontal, pas de tirs, pas de violence. Chose encore plus notable, le refus n'a pas été sanctionné par une attaque plus classique.
Il y a, quelque part, une ligne invisible que chacun sait qu'il ne faut pas franchir. Sinon, ce sera l'escalade difficilement contrôlable.