Billet rédigé en temps réel
, publié après les événements judiciaires, en respectant la chronologie.
J'ai évoqué ma première déposition dans plusieurs billets.
Je connais à peu près la date à laquelle le procès se fera : elle m'a été fournie par le greffe lorsque j'ai déposé mon rapport. Je sais aussi que la défense sera active, non que j'imagine qu'elle puisse être aux abonnés absents mais parce que, ayant demandé l'expertise, il est évident qu'elle en attend un effet positif pour les mis en accusation.
Comme cela peut parfois arriver, il faut compter tant avec ce que j'ai relevé, qui est limité, qu'avec ce que je n'ai pas trouvé, et que la défense espérait peut-être que je trouve. Avec un évident corrolaire : ce que je n'ai pas trouvé
, est-ce parce que cela n'était pas sur les scellés à examiner, ou parce que je l'ai pas vu ?
Cette question, sur l'exhaustivité de mes investigations, je me la suis posée bien avant de rédiger le rapport. Avec ma connaissance sommaire de l'ensemble du dossier, je me suis interrogé, au vu des informations que je trouvais et, justement, de ce que je ne trouvais pas, sur l'intérêt pour la défense de demander l'expertise. J'ai refait deux fois les opérations d'extraction de données et d'analyse, sur deux modes différents, avec deux outils distincts[1]. J'ai obtenu pratiquement les mêmes résultats.
Aujourd'hui, ayant restitué les scellés et effacé les données, je n'ai plus que mes notes, documents de travail et le rapport pour tenter de répondre à cette interrogation : suis-je passé à côté de quelque chose d'important pour la défense ?
Note
[1] Soit huit extractions et analyses au total.