J'étais absent de la maison lorsque l'incendie s'y est propagé, et je n'ai appris la mauvaise nouvelle que le lendemain matin (« Tiens, y'a le voisin qui m'a appelé à une heure du matin »). Surveillant un examen le matin, je n'ai pu me rendre sur les lieux qu'en début d'après-midi.

Voilà à quoi ressemblait mon bureau...

État du bureau, vu de la porteUne vue de l'intérieur du bureauLe coin documentation/bibliothèque et impression 3D

Les trous dans le placoplâtre ont été faits par les pompiers (il y en a dans tous les murs, nettement plus petits au rez-de-chaussée) pour vérifier si le placo ne cachait pas des éléments inflammables.

Les combles n'étaient pas de reste. Plus de toit.

Les combles, à ciel ouvert

La maison d'où est parti l'incendie n'ayant plus que sa façade avant, et celle-ci ne tenant guère que par habitude, la municipalité a pris un arrêt de péril grave et imminent (risque d'effondrement de la dite façade). Cela a quelque peu compliqué la suite des opérations. La levée du péril grave et imminent nécessitait la pose de contreforts sur la façade, ce qui sous-entend un bureau d'études pour le dimensionnement, etc.

Or, notre assureur commun[1] s'est révélé... un peu perdu. S'il a très rapidement désigné un expert d'assurance pour défendre ses intérêts, il n'a absolument pas préconisé d'intervenants. Nous (les victimes) avons dû nous débrouiller pour trouver les sociétés pour la mise en sécurité, et pour la suite. Par chance, j'ai trouvé un maître d'ouvrage particulièrement efficace, ce qui a permis de débloquer la situation... en février 2024.

À la mi-mars 2024, cinq mois après le sinistre, les contreforts ont été posés. Fin mars, un toit temporaire a été posé, et les maisons ont été intégralement vidées des débris, gravats, et tout ce qu'elles contenaient. Quelques semaines avant, nous avions récupéré ce qui pouvait l'être de chez moi.

Mis en place des contreforts de façadeCombles, avec un toit temporaire (les tuiles ne sont pas encore posées mais le seront quelques heures plus tard)

Nous en sommes là maintenant. Il y a eu une réunion en juin pour savoir ce qu'il fallait détruire avant la reconstruction. En ce qui me concerne, le premier étage doit être intégralement refait (les cloisons, du fait du poids des gravats sur le sol des combles, ont bougé, les planchers ont pris l'eau et plus que travaillé). Au rez-de-chaussée, la cuisine est morte et à refaire totalement. Tous les plafonds (plâtre sur lattis) doivent être retirés et refaits. Toutes les cloisons intérieures doivent être au mieux réenduites, au pire détruites et refaites.

Autant dire que je ne serai pas chez moi en 2024.

Note

[1] Celui-là a gagné le gros lot : même assurance pour les trois maisons, c'est un gros dossier pour lui ; pour nous, cela simplifie considérablement la situation puisqu'il n'y a pas de débat entre assureurs sur qui doit payer quelle prestation.