J'ai donc examiné les gestionnaire de fenêtres (et non plus environnement intégrés) pratiquant le placement automatique des fenêtres, souvent en matrice ou grille. D'où le nom générique de cette famille, tiling
ou dynamic window manager
.
J'ai, à tout seigneur tout honneur, commencé à jouer avec dwm. J'ai découvert le plaisir un peu vicieux de laisser la souris là où elle est, tranquille, et de naviguer entre les fenêtres au clavier. Celles-ci se plaçant automagiquement, la souris ne devient utile qu'à l'intérieur d'une application, lorsque les raccourcis ne suffisent pas[1] ou sont peu efficaces[2]
Cependant, dwm a un défaut mortel pour moi : il est très peu configurable au-delà de ce qui a été envisagé par les développeurs. Et la configuration (changer la séquence de touches qui fait ceci ou cela) suppose de modifier un fichier source et de recompiler l'outil. Ce qui signifie que tous les utilisateurs de la machine doivent consommer la même configuration.
Bref, pas pratique et pas assez configurable. J'aime bien les systèmes minimalistes, mais là ça va un peu trop loin.
Je suis passé à Awesome. Le titre de cette note doit vous permettre de conclure que, pour le moment, je n'ai pas fait d'autres tests. Je l'utilise depuis une petite semaine, et suis très clairement sous le charme de l'outil.
La configuration se fait en Lua, il est donc possible de programmer beaucoup de choses, voire de se lâcher complètement. Je n'en suis pas encore là, mais j'ai déjà mis mes sale pattes griffues dans le fichier de configuration et dans quelques modules annexes (le fonctionnement de l'indicateur de batterie notamment, qui ne me convenait pas totalement).
Naviguer d'une fenêtre à l'autre ou d'un écran à l'autre uniquement au clavier, ça fait bizarre au début, mais on s'y fait très vite. De nombreuses habitudes doivent changer, notamment celles qui nous poussent à ne pas apprendre les raccourcis clavier de nos applications préférées. Je dois avouer que, depuis cinq jours, j'ai appris plus de raccourcis que sur les cinq ou six années qui viennent de s'écouler, y compris sur des applications dont je me sers en permanence[3].
Franchement, je ne peux que constater que les quelques secondes perdues à chaque fois que l'on prend/lâche la souris s'additionnaient très vite.
Je ferai un (ou plusieurs) autres billets sur ce que j'ai appris ou dû faire pour que mon environnement continue à me fournir les services auxquels je suis habitué (ceux dont je ne veux pas me passer).